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Forteresses des Côtes d'Armor
Forteresses des Côtes d'Armor
29 mars 2017

Diagnostic SRA / INRAP

Les archéologues du Service Régional d'Archéologie (Monsieur TINEVEZ) et de l'Institut National de Recherches en Archéologie Préventive (Monsieur BEUCHET) se sont déplacés sur site afin de valider leur diagnostic.

PLAN 1806 - visualisation niveaux

Les hypothèses mentionnées sur la carte ci-dessus, proposées par Forteresses, n'ont pas été retenues par les archéologues.

Nous revenons ci-dessous sur chaque point mentionné sur le cadastre Napoléonien :

La "motte" castrale

Autrement nommée plate-forme sommitale, elle n'est en fait qu'un affleurement rocheux, constitué de rejets éparses de pierres non équarries, ayant servi de carrière aux habitants du secteur, à une époque récente, afin de paver les routes notamment (propos de Monsieur TINEVEZ).

De plus, le fait de ne pas retrouver de charbons de bois "anciens" sur le site ne permet pas non plus d'envisager un avis favorable (propos de Monsieur BEUCHET).

La haute cours

Le terre plain central n'est ni plus ni moins qu'un parc arboré par les propriétaires du site, très certainement au XXe siècle, "à l'anglaise" (propos de Monsieur BEUCHET).

La basse cours

Nous sommes également revenus sur les légers mouvements de terrain entrevus sur la partie nord-est du site. Là encore, il n'existe pas de stuctures défensives fossoyées, même remblayées, assez conséquentes pour faire le rapprochement avec une fortification de crête sur cette colline naturelle du Boisboissel (propos de Mr BEUCHET).

La barbacane

Rien d'exceptionnel là non plus, malgrè de beaux spécimens de dolérite sur site (par leur taille). Aucun diagnostic de ce côté là (propos de Monsieur TINEVEZ).

L'éperon barré

Les archéologues ne se sont pas non plus exprimés à ce sujet.

Les éléments complémentaires abordés

Selon Monsieur TINEVEZ, la position d'un manoir en contrebas du site castral présumé (peut-être le fameux Manoir du Champ du Rouvre ?) ne veut pas forcément dire qu'il y avait sur la colline un site fortifié de grande ampleur... et que celui-ci se serait déplacé à une époque plus récente (XVe au XVIIe siècle).

La localisation très proche d'un moulin (le Moulin du Boscq), d'un colombier (disparu, mais mentionné sous l'ancien régime, d'après les recherches de Luc POMMERET) et d'un pont à péage (le Pont du Gouët) ne permet pas non plus d'affirmer qu'il y avait un poste fortifié à cet endroit.

Sur la taille du site castral "présumé", selon Monsieur BEUCHET, s'il existait, il ne serait pas de grande dimension (une surface au sol quand même au moins égale à celle du site castral de Cesson) et n'est sûrement pas le site d'un prévôt comtal, haut dignitaire au service de son suzerain, et donc fortement possessionné.

Il n'est cependant nullement remis en question :

- La position hautement stratégique du lieu (malgré le manque de vestiges archéologiques, autre que les blocs de pierre non-taillés).

- L'hypothèse d'une tour à fanal (tour de guet destinée aux signaux) communiquant avec la rive gauche du Gouët (motte castrale de Plérin) et le site castral de Cesson (propos de Mr BEUCHET). 

- Le fait que le Boisboissel soit un fief seigneurial.

SAM_2601

Le dégagement de parements (sondage non-autorisé) a mis à jours la découverte d'un angle droit quasi parfait. Les racines entre les blocs sont incrustées naturellement dans la roche. Tout cela est donc parfaitement logique et n'est pas le fait de l'homme.

SAM_2605

Affaire à suivre...

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